Les Rois Mages
« Gaspard👑 Melchior 👑 Balthazar »
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Sont traditionnellement qualifiés de Rois mages les visiteurs qui figurent dans un épisode de l'Évangile selon Matthieu. Ceux-ci ayant appris la naissance de Jésus, voyagent « de l'Orient » guidés par une étoile pour rendre à Bethléem leurs hommages « au roi des Juifs », en lui apportant des présents d’une grande richesse, matérielle ou symbolique : or, myrrhe et encens.
Giotto di Bondone (–1337) Adoration of the Magi
Etymologie
Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que les noms de ces personnages et ne les qualifie pas de rois. En Grec, μάγοι, (magoï) signifie « sages » et se réfère aux prêtres zoroastriens Perses ou mages (magis en Persan).
Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que les noms de ces personnages et ne les qualifie pas de rois. En Grec, μάγοι, (magoï) signifie « sages » et se réfère aux prêtres zoroastriens Perses ou mages (magis en Persan).
Les Mages (du persan magis ; en grec ancien μάγοις) sont une tribu mède qui fournissait les prêtres et les devins chez les Perses.
Adoration of the Magi - Giotto di Bondone (–1337)
Les noms traditionnels de « Gaspard, Melchior et Balthazar » apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIIIe siècle intitulé Excerpta Latina Barbari, traduction latine d'une Histoire universelle Alexandrine, texte de la fin du IVe siècle. Ils y sont désignés sous les noms de Bithisarea, Melichior et Gathaspa. Toujours au VIIIe siècle, un pseudo-Bède, les Collectionea, reprend les trois noms et suit l'opinion selon laquelle les Mages représentent la philosophie articulée en trois parties, logique, physique et éthique. Il faudra cependant attendre le Xe siècle pour que chacun des mages ait une individualité propre attachée à son nom.
The Adoration of the Magi - Sano di Pietro
Théorie de l'origine royaleL'idée de leur origine royale apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle et celle de leur nombre est évoquée un peu plus tard par Origène. Certaines traditions chrétiennes, dont témoigne pour la première fois vers le VIIIe siècle l’Excerpta Latina Barbari, les popularisent sous les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar.
Ce sont des personnages traditionnels des récits de la Nativité et le thème de l'Adoration des Mages devient rapidement populaire, ainsi qu'en témoigne une représentation dans la catacombe de Priscille à Rome, pour ensuite se développer très largement dans l'art chrétien.
L'Occident médiéval les vénère comme saints et l'Église catholique leur reconnaît des reliques qui sont conservées, depuis le XIIe siècle, à la cathédrale de Cologne tandis que la tradition orthodoxe conserve le reliquaire de leurs présents au monastère Saint-Paul du mont Athos.
Dans la tradition chrétienne, la visite des mages est célébrée le jour de l'Épiphanie, avec les deux « mystères » du Baptême dans le Jourdain et des noces de Cana.
Adoration of the Magi - Ethiopian
Description
Antérieur aux Égyptiens selon Aristote, les Mages, selon Hérodote, sont l'une des six tribus mèdes « différents des Égyptiens et des autres hommes », notamment spécialistes de l'interprétation des songes. En -515, la grande inscription de Darius Ier, roi de Perse, emploie le nom de maguš comme désignant une ethnie. Les plus anciennes mentions des mages se trouvent dans la Bible, chez Jérémie.
Prêtres officiels perses, à l’époque achéménide, Darius Ier renverse en -522 le mage mède Gaumâta, qui vient de se proclamer roi de l'empire perse. Les mages exercent le monopole sacerdotal. Selon Xénophon, c'est Cyrus II
qui, vers -550, installa officiellement les mages de Perse.
Pour les Grecs,
les mages perses étaient des spécialistes de magie (mot dont l’étymologie renvoie à « Mages ») et d'astrologie. À l’époque mède, les mages nous apparaissent comme une caste sacerdotale pratiquant le culte solaire, la divination et l'oniromancie. Dans l’Axiochos, Socrate développe une argumentation pour ne pas craindre la mort et narre un mythe raconté par le Mage Gobryas.
Platon, dans l’Alcibiade majeur
dit que les Mages ont pour coutume d’élire quatre gardiens royaux, dont
le premier par ordre d’importance est le plus savant, et enseigne au
nouveau-né royal la religion, le culte des dieux et l’art de régner.
D’après Xénophon au Livre V de sa Cyropédie, Cyrus II et lui se connaissent, et Gobryas est Perse, non pas Mède: Gobryas commande les Perses qui pénètrent Babylone, et reçoit l’administration de la ville. D’après l’historien grec Hérodote au Livre Premier de ses Histoires, à propos des usages des Mages, il écrit que ceux qui se pratiquent relativement aux morts sont cachés. Les rois mages dont parle la bible seront associés de manière erronée par la tradition néotestamentaire à la naissance de Jésus.
Eudoxe de Cnide, Hermodore de Syracuse ont parlé d’eux dans un ouvrage ; Diogène Laërce rapporte que selon lui, depuis les Mages, dont le premier fut Zoroastre le Perse, jusqu'à la prise de Troie, il se passa cinq mille ans. Xanthos de Lydie, pour sa part, dit qu'il y eut six mille ans entre Zoroastre et la traversée de Xerxès Ier et qu'après lui se succédèrent de nombreux Mages : Ostanès et Astrampsychos, Gobryas et Pazatas, jusqu'à l'anéantissement des Perses par Alexandre.
Les Rois Mages
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